SGS certifie les entreprises sur la base de la norme SA 8000

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Fabriquer et acheter des produits à moindre coût ont conduit les entreprises à délocaliser leurs usines de production ou à solliciter des fournisseurs dans des pays où les législations en matière de droit du travail sont les plus souples et la main-d’œuvre moins chère. Derrière ces préoccupations économiques se cachent des pratiques douteuses. En effet, certains patrons d’usine n’hésitent pas à faire travailler leurs salariés quinze heures par jour ou à exploiter de jeunes enfants dans des conditions souvent difficiles. Les pays industrialisés, certes plus réglementés, ne sont pas à l’abri de dysfonctionnements.

Pour pallier ce genre de pratiques, la norme SA 8000 a vu le jour en 1997. Créée par le CEPAA (Council Economic Accreditation Agency), la SA 8000 est une norme volontairement appliquée par les sociétés. Elle garantit des conditions de travail sûres et décentes. Elle est assortie d’un système de vérification externe des performances des entreprises. Fondée sur un certain nombre de grands textes de référence en matière de droits de l’homme (dont la Déclaration universelle des droits de l’homme de l’ONU, les Conventions du Bureau international du travail et la Convention de l’ONU sur les droits de l’enfant), la norme SA 8000 est une garantie de transparence, d’évaluation et de vérification des engagements pris.

Elle vérifie donc les pratiques sociales de l’entreprise et les certifie afin de permettre aux organisations d’apporter au consommateur final des garanties quant aux politiques éthique et sociale qu’elles mènent. C’est également un moyen pour les grands groupes de choisir des fournisseurs aux pratiques plus respectueuses de l’individu.

La norme SA 8000 comporte 9 volets : le travail des enfants, le travail forcé, l’hygiène et la sécurité, la liberté syndicale et le droit à la négociation collective, la discrimination, les pratiques disciplinaires, le temps de travail, la rémunération et le système de management.

Si les entreprises ne souhaitent pas aller jusqu’à la certification mais tout de même maîtriser leurs prestataires, SGS leur propose de réaliser des audits de leur fournisseurs sur la base de “Code of conduct”. Le groupe réalise en effet depuis 1996 de nombreux audits secondes parties notamment au Bangladesh, en Chine ou au Vietnam pour le compte de grands distributeurs français.

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