Un modèle à suivre pour toutes les entreprises
Le corps humain incarne la notion d’organisation à son plus haut degré de sophistication. Quelles leçons en tirer pour les entreprises ?
Une problématique universelle
De la plus modeste PME aux grandes multinationales, toutes les entreprises sont confrontées à la question de leur organisation. Ceci est également vrai pour l’ensemble des structures humaines, qu’il s’agisse de gouvernements, d’administrations publiques, d’ONG, d’associations ou de fondations. L’organisation est à la racine même de chaque collectivité puisque c’est elle qui définit son fonctionnement et garantit son efficacité.
Dans le cas d’une entreprise, l’organisation se définit comme la combinaison des moyens et des ressources dans le but de répondre à des besoins et d’atteindre des objectifs déterminés.
Comment organiser au mieux l’entreprise ?
Structure fonctionnelle, divisionnelle ou encore matricielle, les théories académiques en la matière sont nombreuses et toutes comportent leurs avantages et leurs inconvénients. Dans la réalité, il apparaît que les structures d’organisation mises en place se font et se défont au gré des modes de management et des dirigeants. Les différents concepts tentent cependant tous de répondre aux mêmes questions : faut-il centraliser, spécialiser, définir les différents départements par type de prestation, par compétence ou encore par site géographique ?
Et si le meilleur exemple d’une organisation optimale était juste devant nos yeux, ou plus précisément à l’intérieur de nous-mêmes ?
Le corps humain comme référence
Un organisme qui n’évolue pas est voué à la disparition. Il en va de même pour les entreprises. Le corps humain est le résultat d’une longue évolution au cours de laquelle tous ses composants sont continuellement perfectionnés afin de s’adapter à leurs besoins et à leur environnement. Le moindre détail de notre constitution physique découle de mutations progressives qui visent toujours une amélioration de l’ensemble de l’organisme. La sélection naturelle est sans appel : seuls les individus les plus adaptés sont amenés à survivre et à participer au processus d’évolution.
Le corps humain n’entre dans aucune case des différents concepts organisationnels. Il représente plutôt une synthèse du meilleur de chacun d’entre eux.
Entre spécialisation et centralisation
On considère généralement que le corps humain est structuré en cinq niveaux : les cellules, les tissus, les organes, les systèmes et enfin l’organisme dans sa totalité. Cette distinction s’applique aussi aux entreprises, fréquemment divisées en départements, succursales, unités et services. Ces notions sont vagues et varient souvent d’une entreprise à l’autre mais elles expriment bien l’idée de répartir les tâches en fonction des compétences et des ressources. L’analogie avec les systèmes est intéressante car le même terme revêt une signification similaire dans les deux entités : systèmes respiratoire, digestif, musculaire et reproducteur d’une part et systèmes comptable et financier, informatique, qualité, de communication ou de production de l’autre.
A titre d’exemple, le système respiratoire fait intervenir de nombreux organes (nez, bouche, pharynx, bronches, etc.) qui jouent chacun un rôle déterminé. La même répartition des tâches s’observe au sein des différents systèmes de l’entreprise. Chaque collaborateur se charge de remplir une mission bien précise qui participe au bon fonctionnement de la branche auquel il appartient. Celle-ci doit quant à elle veiller à œuvrer en harmonie avec les autres systèmes afin d’assurer la cohérence de l’ensemble. Cet élément met en lumière l’extrême corrélation entre spécialisation et coordination que le corps humain illustre parfaitement.
Coordination et communication au coeur du processus
Tous les composants de notre corps font l’objet d’une étroite interdépendance les uns vis-à-vis des autres. Cette interaction, qui implique une communication précise et continue, est positive dans la mesure où il n’y a pas de compétition entre les différents éléments. A l’inverse, un problème ou un dysfonctionnement au plus petit niveau entraîne des répercussions sur l’ensemble de l’organisme. Une déficience au niveau du genou par exemple peut avoir des conséquences sur le dos si elle n’est pas traitée. Ces deux parties du corps n’ont pas de lien apparent mais le phénomène de compensation s’active spontanément pour combler le déséquilibre, avec les efforts et les risques de blessure qu’il comporte.
Toute faiblesse ou défaillance au sein de l’entreprise met en péril son bon fonctionnement global. Par exemple, dans le secteur de la grande distribution, une simple erreur de codage sur les emballages entraîne des coûts exorbitants se répercutant sur l’entreprise toute entière, du fait de destructions, de recodages, de pénalités financières et d’une atteinte à l’image de marque.
L’importance de l’environnement
Le corps humain, tout comme l’entreprise, est vulnérable à son environnement et doit sans cesse s’y adapter. Certains ajustements se font lentement, de génération en génération, et d’autres sont quasi instantanés. Prenons l’exemple d’un changement de température extérieure. Le corps dispose d’une série de mécanismes visant à maintenir sa température à 37°. Les réactions physiologiques telles que sudation en cas de chaleur ou frissons et chair de poule en cas de froid assurent notre défense et permettent de conserver l’équilibre thermique.
De la même manière, l’entreprise doit pouvoir faire face aux modifications de son environnement. Les fluctuations de la conjoncture économique, l’arrivée d’un nouveau concurrent, l’évolution du cadre législatif ou des attentes de la clientèle représentent autant de défis qui appellent des réactions appropriées de la part de l’entreprise.
De nombreux indicateurs pour évaluer la performance
Enfin, il convient de relever que ces deux entités poursuivent le même objectif de performance. Celle-ci se traduit par la santé et le bien-être pour le corps humain et par la pérénisation ou la croissance s’agissant de l’entreprise. Mais comment évaluer la performance au quotidien ? Là encore, le corps humain a beaucoup à nous apprendre. Pouls, tension, pression artérielle et température sont quelques exemples d’indicateurs qui nous informent continuellement du bon fonctionnement de l’organisme. Les outils dont disposent les entreprises à cette fin comprennent à la fois des indicateurs financiers comme le profit ou le retour sur investissement, mais également des données non financières telles que le taux de rotation des collaborateurs, la satisfaction des clients, le taux d’erreur de production ou encore le nombre d’offres émises. Ces notions sont souvent difficiles à interpréter mais elles sont cruciales dans la mesure où elles permettent d’identifier les tendances et d’orienter la marche générale en conséquence.
L’organisation des entreprises passe généralement par la mise en place de procédures et de processus qui revêtent souvent un caractère abstrait et très théorique pour la plupart des collaborateurs. En rapportant ces mécanismes à ceux qui se déroulent à chaque instant dans notre organisme, il devient plus aisé de comprendre leur portée et leur importance.
Optimiso Group SA accompagne notamment les entreprises dans la description et la modélisation de leur organisation interne. Elle apporte des prestations de conseil en organisation, description des processus et procédures (BPM), management de la qualité (ISO 9001), management des risques, système de contrôle interne, etc. Ou bien propose un logiciel qualité, logiciel de modélisation des processus et procédures ou logiciel de système de contrôle interne.
Thomas Kortmoller, Optimiso Group SA
Source : https://www.optimiso.com/
Contact : bureau.lyon@optimiso.com
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