MRJ Presse lance la nouvelle version de son site portail www.qualityandco.com, la Marketplace de la qualité et de la performance

Le portail www.qualityandco.com s’adresse aux prestataires, fabricants ou distributeurs de produits et services dans le domaine de la qualité, la sécurité ou l’environnement. Vous y trouverez tous les acteurs du marché de la certification et de la qualité (Consultants, Formateurs, Certificateurs, Editeurs de logiciels …).

Véritable Marketplace, www.qualityandco.com, rassemble au sein d’une seule et même une place de marché les fournisseurs de services et de solutions dans différents domaines : contrôle qualité, logiciels de métrologie, de gestion des processus métier, de gestion de qualité et de contrôle qualité, GED, BPM, ECM, CRM, BI, formations et certifications, accompagnement à la certification, audits de systèmes de management QSE, Diagnostic Carbone, solution Extranet ou Internet de Management de la Performance Globale, coaching, …

Rappelons que MRJ Presse privilégie une approche qualitative et concentre son offre sur des marchés « de niche », extrêmement spécialisés et à forte valeur ajoutée. Ainsi, depuis 1993, de nombreuses publications ont vu le jour dans le domaine de la maintenance industrielle, de la maintenance et des services à l’industrie et de la métrologie, des essais et de la simulation numérique.

Réforme de la formation professionnelle et Qualiopi : point d’étape avec quelques acteurs du secteur de la formation (1/5)

Sabine Vansaingèle (Directrice STB Conseil

Mes clients en formation étant essentiellement du secteur public, seule la crise sanitaire a eu un impact sur mon activité. Mes clients publics ne se sentent pas concernés pour l’instant par Qualiopi. L’intérêt pour le secteur public est cependant important car leurs commandes entrent dans le cadre des marchés publics dans lesquels l’évaluation de la qualité des prestataires est un paramètre important. A ce jour, il semblerait qu’il y ait un déficit de communication vers les administrations qui devrait être comblé, particulièrement à l’heure où le seuil des marchés publics va prochainement passer à 100 000 euros.

Florence Roudy (Directrice de Media Management)

En principe, la réforme est une source d’opportunités pour les OF mais la pleine opérationnalité du système est encore loin. Regrouper les OPCA en OPCO permet de réduire le nombre d’interlocuteurs et de simplifier les démarches. La réalité, à partir de 2019, bousculée par la crise des gilets jaunes et les grèves des transports, s’est écartée de cet idéal. Des conseillers OPCO sur le territoire n’avaient pas tous le même niveau d’information, parfois même moins que nous, et des décisions nationales n’étaient pas appliquées en région sous prétexte qu’elles étaient transitoires … Par ailleurs, les entreprises étant perdues, le simple fait de devoir demander la prise en charge d’une formation devenait un parcours du combattant et certaines ont préféré reporter ou annuler (…). Le confinement pourrait aussi être vu comme une source de développement pour les OF, à condition d’intégrer la technique de classe virtuelle ou le e-learning. Pour notre groupe, spécialisé dans le multimédia, le saut technologique était aisé. Mais à ce stade, c’est l’accès des salariés au numérique qui fait défaut en période de confinement. A ce jour, la réforme a fragilisé le système et la Covid-19 a aggravé une situation déjà compliquée, risquant d’entrainer de nombreuses défaillances alors même que l’Etat a besoin d’un organe de formation efficace pour faire face à la crise et que les entreprises ont besoin de mobiliser de nouvelles compétences pour revenir à un niveau d’activité suffisant. Ce constat est navrant …

Philippe Scelin (Directeur Général Groupe IRFA) :

Notre situation est impactée différemment en fonction des segments de marché sur lesquels nous sommes positionnés. Le secteur de l’Alternance est en pleine croissance et bénéficie du double effet de la libéralisation de l’apprentissage issue de la loi LCAP et des mesures financières du plan de relance qui incitent les entreprises à prendre des alternants Le secteur de la Formation des Demandeurs d’Emploi issue d’une commande publique plurielle a été protégé pendant la crise du Covid-19 grâce à des mesures de maintien des financements dès lors que la continuité pédagogique était avérée. Cette posture avec des nuances en fonction des régions et de pôle emploi a permis de réduire la baisse d’activité notamment due aux stagiaires résidant en zone blanche (internet) ou non équipés ou n’ayant pas des conditions ou un espace de vie adaptés ou une autonomie suffisante vis-à-vis des apprentissages. L’autre difficulté est venue des sessions qui devaient ouvrir dans la période et qui ont été reportées. Enfin, concernant le plan de développement des compétences des entreprises : arrêt total de l’activité du fait de notre positionnement sur le secteur sanitaire et social ou les salariés n’étaient pas disponibles pris par leur mobilisation professionnelle totale.

Philippe Bourdalé (Responsable Pôle Formation Professionnelle d’AFNOR CERTIFICATION) :

On constate à ce jour des organismes dont la taille critique permet de supporter ces deux coups de semonce mais majoritairement les organismes sont aux abois avec un carnet de commande réduit au néant au 1er semestre, se séparant de collaborateurs, faisant face à des investissements en formation en chute libre de la part des entreprises et à la recherche d’un second souffle sur le second semestre pour assurer la pérennité de leurs structures.  

Réforme de la formation professionnelle et Qualiopi : point d’étape avec quelques acteurs du secteur de la formation (2/5)

Sabine Vansaingèle (Directrice STB Conseil)

En tant que mandataire social, sans salarié, je n’ai pas eu droit à toutes ces aides. Par ailleurs, la notion de chômage n’existant pas pour le secteur public, les agents publics n’ont pas eu de politique de renforcement de leurs possibilités de formation en période de confinement. Dans certaines administrations, la formation professionnelle a marqué un coup d’arrêt net durant le premier confinement, en raison des difficultés à passer les modules en distantiel faute de moyens technologiques adaptés pour les agents. Les budgets formation ont été parfois réduits avant la fin du premier semestre, anticipant une non utilisation durant le second semestre. Cela a contraint la marge de manoeuvre des services de formation et a donné un signe négatif sur l’importance de la formation professionnelle dans un parcours de carrière. Il semblerait que 2021 fasse l’objet également de réductions. De plus, la formation à distance se heurte à beaucoup de résistances tant humaines que technologiques, que 8 mois de crise sanitaire n’ont pas toujours résolues. Cette situation est d’autant plus surprenante que la fonction publique fait l’objet de chantiers importants de transformation, qu’une loi dite de transformation (loi 2019-828) vient outiller particulièrement sur le champ de la transition professionnelle dont les passerelles public/privé.

Florence Roudy (Directrice de Media Management)

Pour répondre présent au FNE, nous avons proposé un catalogue de classes virtuelles pour nos clients. Mais dans la pratique, le conventionnement entre la Direccte et les OPCO régionales ont pris un temps fou (télétravail oblige …). Les modules solidaires, gratuits durant le confinement, ont été appréciés et nous ont permis d’acquérir quelques nouveaux clients. Mais au final, nous n’avons fait que quelques modules en intra sur du distanciel, donc rien de très probant.

Sur les formations courtes, nous travaillons davantage sur des thématiques à enjeux pour les entreprises dans ce contexte de reprise (visibilité digitale et e-commerce notamment) via la plateforme MonCompteFormation qui monte en puissance ou via des financements classiques. En revanche, les mesures du plan de relance en faveur de l’alternance ont clairement donné envie aux entreprises de recruter massivement. De plus, ayant décidé en mai dernier de proposer nos cycles longs en alternance dès la rentrée de septembre 2020, nous étions prêts pour accueillir davantage d’élèves et optimiser nos groupes tout en respectant les contraintes sanitaires.

Philippe Scelin (Directeur Général Groupe IRFA) :

Compte tenu de la typologie de notre public, accaparé par ses missions professionnelles, le FNE formation n’a pas été mobilisé.

En revanche, les excellentes mesures en faveur de l’apprentissage nous ont permis d’accroitre notre activité en la matière.

Philippe Bourdalé (Responsable Pôle Formation Professionnelle d’AFNOR CERTIFICATION)

D’un point de vue extérieur, les mesures en faveur de l’accès à la formation pendant et après le confinement, ont été des sources d’opportunités pour une partie des acteurs du secteur de la formation. Elles ont toutefois provoqué de nombreuses frustrations par les complications administratives et financières et les relations dégradées avec les financeurs.

Réforme de la formation professionnelle et Qualiopi : point d’étape avec quelques acteurs du secteur de la formation (3/5)

Dans ce contexte, comment gérez-vous ou avez-vous géré la question de la certification Qualiopi de votre organisme ? Où en êtes-vous dans votre démarche ?

Sabine Vansaingèle (Directrice STB Conseil)

La démarche est aboutie après une journée d’audit. Seules trois non conformités mineures ont dû être corrigées. Mon cabinet a obtenu la certification en juin 2020.

Florence Roudy (Directrice de Media Management)

Media-Management développe une culture qualité depuis de nombreuses années. Initialement ISO 9001 jusqu’en 2013, nous avons été ensuite certifiés par l’AFNOR (conformité formation professionnelle) au moment du Datadock. Notre certification Qualiopi a été acquise en Novembre 2019 et nous nous félicitons d’avoir été en avance sur ce sujet ! Notre prochain audit de suivi au printemps 2021 intégrera l’alternance.

Philippe Scelin (Directeur Général Groupe IRFA)

Dans notre Groupe, quelques audits ont dû être reportés après la rentrée, entre septembre et décembre 2020. Les audits sont donc en cours par structure et déjà 3 entités du groupe sont « Qualiopisées ». Qualiopi n’exclut pas nos autres démarches ISO 9001 que nous poursuivons et qui sont parfaitement complémentaires. Ces dernières, au-delà d’une « approche système de processus », nous apportent une reconnaissance auprès de nos grands comptes.

Philippe Bourdalé (Responsable Pôle Formation Professionnelle d’AFNOR CERTIFICATION)

A date, le nombre de structure certifiées et engagées auprès d’un organisme certificateur se situe autour de 10 000. Ce nombre constitue une partie réduite des acteurs concernés par la certification. La certification en 2019 et en 2020 a été principalement portée par les organismes précédemment certifiés (sur l’un des dispositifs reconnus par le CNEFOP). On note que le décret du 22 juillet, notamment le certificat à 4 ans, a eu pour effet d’accélérer l’engagement des OF vers la certification sur fin 2020, y compris de la part des nouveaux entrants.

Il convient également de noter que de très nombreux organismes ont souhaité reporter leur certification en 2021, priorisant la recherche de nouveaux clients, la pérennité de leurs structures et la digitalisation de leur offre.

Réforme de la formation professionnelle et Qualiopi : point d’étape avec quelques acteurs du secteur de la formation (4/5)

Sabine Vansaingèle (Directrice STB Conseil)

En interne, Qualiopi m’a permis d’améliorer mes processus de gestion des formations et des consultants. J’ai pu mettre en place des processus d’encadrement plus précis de leurs activités et ainsi sécuriser leurs actions tout en renforçant la professionnalisation. Pour cela j’ai renforcé deux pratiques : l’harmonisation plus poussée des productions pour les formations et la mise en place d’un espace informatique personnalisé facilitant les échanges de documents entre les formateurs et ma société.

Bien que mes clients, essentiellement du secteur public, ne soient pas encore très sensibles à cette certification, je la considère comme un investissement utile car le référentiel Qualiopi m’a permis de m’interroger sur les processus de l’activité formation de ma société et m’a aidé à monter en gamme ces processus avec un impact indéniable sur la qualité du service rendu à mes clients.

Florence Roudy (Directrice de Media Management)

En matière d’organisation interne, le nouveau référentiel nous a aidé à développer notre offre d’alternance et à renforcer le projet pédagogique de notre nouvelle école digitale. Nous continuons de travailler sur nos processus d’admission et sur la visibilité de nos formations. En étant plus sélectifs nous optimiserons encore davantage l’employabilité et l’insertion finale de nos élèves.

Nous avons également mis en place des méthodes de suivi d’intégration plus spécifiques pour nos intervenants extérieurs. Vers l’extérieur, la prise en compte de la globalité de l’environnement de l’OF est aussi stratégiquement intéressante. Nous avons accentué certains partenariats (réseaux d’accueil, cabinets RH, associations digitales…) et comptons en développer de nouveaux pour créer des filières métiers et/ou des complémentarités régionales.

Philippe Scelin (Directeur Général Groupe IRFA)

Nous avons encore des interrogations relatives à Qualiopi : nous sommes dans un contrôle de pièces documentaires, de conformité, générant une posture binaire potentielle des auditeurs.

L’approche processus, au sens de l’ISO 9001, n’est pas convoquée dans les audits Qualiopi alors que cette démarche est un facteur d’amélioration continue, intégrée dans notre système de management et appréciée de nos clients notamment les grands comptes.

Philippe Bourdalé (Responsable Pôle Formation Professionnelle d’AFNOR CERTIFICATION)

Qualiopi a été conçu afin de garantir un standard minimum de pratiques dans le secteur de la formation professionnelle sous financement public. Ces pratiques recouvrent la transparence de l’information auprès des parties prenantes, l’individualisation du besoin en compétences, la maîtrise de l’exécution, l’analyse de l’écosystème et l’amélioration. Les OF perçoivent Qualiopi de différentes manières. Certains l’envisagent uniquement sous forme d’obligation administrative, c’est la part la plus importante, qui s’engagera fin 2021. On retrouve également ceux entièrement convaincus des bénéfices des méthodes qualité et de l’amélioration. Ceux-là ont décidé d’exploiter Qualiopi à des fins internes d’organisation et de coordination des équipes.

Réforme de la formation professionnelle et Qualiopi : point d’étape avec quelques acteurs du secteur de la formation (5/5)

Sabine Vansaingèle (Directrice STB Conseil)

En matière de formation je veux être optimiste mais il est clair que la situation ne s’y prête guère, la crise sanitaire étant loin d’être terminée. Les problématiques spécifiques des clients notamment du secteur public, évoquées plus haut, n’arrangeant rien. Pour cela, je mise sur le regroupement de compétences avec un partenaire qui œuvre dans le champ de l’économie sociale et solidaire. Ensemble nous créons une entreprise dans le développement et l’accompagnement de formations en situation de travail. Nous souhaitons offrir un service spécifique au secteur public, à destination des agents fragilisés par une transition professionnelle. C’est aussi une aventure humaine entre des passionnés de l’accompagnement au développement des compétences, ayant des valeurs communes. Face à un marché de la formation de plus en plus contraint, des alliances de ce type seront peut-être une des réponses économiques possibles pour les organismes de formation, notamment les petits, en plus d’être particulièrement motivantes sur le plan humain.

Florence Roudy (Directrice de Media Management)

Je suis de nature optimiste et l’agilité fait partie de notre ADN …

Cependant, au-delà de nos capacités et de nos valeurs, nous ne maîtrisons pas le système et la nature vient, en quelque sorte, de nous adresser un terrible rappel à l’ordre …

Pour la première fois en 13 ans, depuis ma reprise de l’entreprise, nous aurons un CA en retrait cette année de l’ordre de 20 à 30%. Il faudra faire le dos rond et ajuster nos charges pour passer ce double cap « Réforme + Covid-19 ». Notre priorité est de rester mobilisés sur le terrain, auprès des entreprises.

Le paysage de la formation va probablement être profondément modifié. Entre ceux qui jettent l’éponge et qui vendent leur activité, ceux qui n’auront pas les reins assez solides pour faire face à la crise et ceux qui changeront de modèles économiques, le paysage va changer. Plus que jamais l’humain est au cœur des préoccupations et cela correspond parfaitement à nos valeurs : l’économie au service de l’homme et non l’inverse. Alors rendez-vous dans 1 an !

Philippe Scelin (Directeur Général Groupe IRFA)

Ma conviction est que la concentration du marché de la formation, déjà perceptible suite à la loi LCAP, conjuguée aux impacts de la crise du Covid 19 vont avoir pour conséquence d’accélérer la transformation des organismes de formation sur trois phénomènes majeurs en cours dans nos activités.

La nécessité d’accélérer l’innovation pédagogique pour offrir des formations multimodales et individualisées sur l’ensemble de notre offre de services.

La nécessité de développer des compétences dans le marketing digital pour répondre à l’orientation B to C du marché avec le CPF.

La nécessité, aussi, d’atteindre une taille significative afin de se diversifier sur les 3 segments du marché et être au «Rendez-vous» du développement de la formation, des attentes de l’économie et de la nation, la France ayant un retard majeur en matière de formation de ses actifs par rapport à ses voisins européens (Allemagne et Pays scandinaves). Ces trois impératifs, nécessiteront des capacités d’investissement supplémentaires, de faire des économies d’échelles et d’atteindre une taille significative afin de se diversifier sur les 3 segments du marché et être au «Rendez-vous» du développement de la formation, des attentes de l’économie et de la nation, la France ayant un retard majeur en matière de formation de ses actifs par rapport à ses voisins européens (Allemagne et Pays scandinaves).

Ces trois impératifs, nécessiteront des capacités d’investissement supplémentaires, de faire des économies d’échelles et d’atteindre un niveau suffisant de visibilité et de notoriété sur le territoire national sur chacun de ses segments d’offre.

Philippe Bourdalé (Responsable Pôle Formation Professionnelle d’AFNOR CERTIFICATION)

La montée en charge de la plateforme MonCompteFormation, le plan de relance et le soutien à l’apprentissage sont autant de signaux positifs et d’opportunités pour le secteur de la formation professionnelle pour les deux prochaines années. Il convient toutefois de ne pas minimiser l’impact de la Covid-19, laquelle a malmené la santé économique des acteurs de la formation, avec l’abandon, l’arrêt de certains et surtout, à venir, des convergences et regroupements de structures.

Premiers pas en « Qualiopi » dans les organismes de formation

La loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel (LCAP) » actée en septembre 2018 se déploie progressivement sous ses différents aspects : structurels (redistribution des responsabilités entre les acteurs et entrée de nouveaux acteurs …), économiques (assiette et taux de cotisations, flux financiers modifiés …), accessibilité sociale et professionnelle (désintermédiation, CPF monétisé, certification qualité unique et obligatoire des organismes de formation …), etc.

Toutes ces évolutions et modifications ont une finalité principale : rendre le système de la formation professionnelle continue plus efficace et plus efficient au regard de l’enjeu du développement des compétences professionnelles des salariés et des demandeurs d’emploi, notamment auprès des personnes ayant les plus faibles niveaux de qualification ou les plus éloignées de l’emploi.

Dans une précédente publication, fin 2018 (n°79 et 80), Qualité Références a publié le contenu d’interviews croisés consacrés aux effets de la réforme pour les formateurs indépendants et en particulier ceux liés à l’obligation de certification qualité, auprès des représentants de ces formateurs (SYCFI et CSFC) et d’organismes de certification ou de qualification (AFNOR Certification, ICPF et QUALIPRO CFI).

A un an de l’échéance du 1er janvier 2022, qui devrait marquer la pleine opérationnalité de la réforme et alors que les dispositions de la loi sont en plein déploiement, il nous a paru inétressant de recueillir le témoignage de quelques organismes de formation, de tailles et de spécialités différentes, de prendre la température du terrain et d’écouter leurs expériences, afin d’éclairer le sujet auprès d’autres organismes ou acteurs de la formation.

Ce point d’étape nous paraît d’autant plus opportun que la crise sanitaire internationale et imprévue a pu marquer nos vies professionnelles et personnelles de manière plus ou moins profonde et plus ou moins réversible, avec le pouvoir de modifier la hiérarchie des priorités et parfois des finalités aussi !

Nous avons donc donné la parole aux dirigeant.e.s des organismes suivants :

  • STB CONSEIL (Cabinet de conseil en Ressources Humaines créé en 2008, dirigé par Madame Sabine VANSAINGELE (SVE))
  • MEDIA MANAGEMENT (Organisme de formation et de conseil spécialisé en digiatal, web, graphisme et conseil RH créé en 2007, comprenant 6 salariés et dirigé par Madame Florence ROUDY (FRY))
  • GROUPE IRFA/E2SE/VIA (Groupe d’organismes de formation spécialisés notamment dans les secteurs sanitaire et social, des services à la personne, du commerce et de la vente, de l’hôtellerie-restauration, créé en 1978 pour IRFA, + 150 salariés, dirigé par Monsieur Philippe SCELIN (PSN))
  • En complément, nous avons sollicité AFNOR Certification, certificateur de référence en France, pour recueillir leur perception de la situation. Philippe BOURDALé (PBE) s’est livré de bonne grâce à l’exercice en tant que responsable du Pôle Certification Formation Professionnelle chez AFNOR.

À chacun nous avons transmis les questions suivantes :

1 – Quelle est votre situation aujourd’hui au regard des deux coups de semonce consécutifs, et sources d’opportunités, provoqués par les dispositions de la réforme de la formation professionnelle et la Covid 19 ?

2 – Les mesures en faveur de l’accès à la formation pendant et après le confinement (FNE-formation …) et celles inscrites dans le plan France Relance (promotion et financement de l’apprentissage …) ont-elles été bénéfiques pour vous et vos activités et si oui en quoi et quelle mesure ?

3 – Dans ce contexte, comment gérez-vous ou avez-vous géré la question de la certification Qualiopi de votre organisme ? Où en êtes-vous dans votre démarche ?

4 – Après plus d’un an de publications et d’analyses sur Qualiopi et, depuis début 2020, l’existence de retours d’expérience concrets, quel est votre avis sur son potentiel en tant qu’outil d’amélioration de la performance interne (pédagogie, organisation …) et externe (satisfaction des bénéficiaires, employeurs et financeurs) ?

5 – A ce stade du déploiement de la réforme (montée en charge de la plateforme MonCompteFormation, organisation de l’apprentissage, certification Qualiopi …) et tenant compte des enjeux auxquels les acteurs de la formation font face de manière encore plus pressante avec la Covid 19 (numérisation, développement accéléré des modalités pédagogiques à intégrer par les formateurs …), comment voyez-vous le proche avenir de la profession et de votre activité ?

La lecture de leurs réponses donne une idée de la situation, des interrogations et des incertitudes à date. L’image qui s’en dégage est celle du verre à moitié vide ou à moitié plein, selon les intérêts et les objectifs que l’on défend. Pour ma part, je retiens que les acteurs de la formation professionnelle ont été rudement secoués et je leur transmets ici toute mon amitié et mon soutien confraternel.

Green Mission Pierre Fabre accompagne les pharmacies dans une nouvelle démarche labellisée THQSE

« Il existe tant de façons d’appréhender les enjeux de la Responsabilité Sociétale des Entreprises. La nôtre nourrit depuis toujours une proximité relationnelle et une confiance avec les professionnels de santé. A ce titre, le pharmacien d’officine joue un rôle clé dans l’engagement RSE et la transparence auprès du consommateur. Cette labellisation “Pharmacie Engagée Green” vient l’illustrer de façon concrète. » déclare Florence Guillaume, Directrice Green Mission Pierre Fabre.


Intégrer la Responsabilité Sociétale au sein de l’activité officinale


« En tant qu’acteurs de santé publique contribuant au mieux-être de chacun, la pharmacie comme les Laboratoires Pierre Fabre ont un rôle à jouer pour répondre aux enjeux environnementaux, sanitaires et sociaux actuels et à venir » souligne Florence Guillaume.

En associant leurs savoir-faire et leurs expertises, les Laboratoires Pierre Fabre et l’agence Primum non nocere offrent désormais aux officines une solution d’accompagnement afin d’évaluer et de professionnaliser leur impact environnemental, économique et sociétal. Primum Office est le 1er outil de management RSE en ligne, spécifique au secteur officinal et animé par des experts de la profession et du développement durable.


Une plateforme pragmatique et fonctionnelle


Disponible à tout moment, Primum Office guide les officines depuis l’audit de départ jusqu’au reporting annuel, en passant par l’implantation d’objectifs personnalisés et d’indicateurs de suivi avec des actions adaptées à chaque pharmacie. « Ce projet doit permettre aux officines de réduire leur impact environnemental, leurs frais généraux, d’optimiser leur performance et de créer une dynamique interne vertueuse » affirme Florence Guillaume.


« Primum Office permet de mettre en place des actions exemplaires menant à des résultats concrets et mesurables, même à court terme. L’effet d’engagement des équipes est stimulé et la démarche est rentable quasiment dès la première année. » explique Agathe Barret, gestionnaire de label pour Primum non nocere.

Une certification exigeante délivrée par une autorité indépendante


A la suite du process de labellisation, un score définit pour l’officine son niveau de label de qualité THQSE : bronze dès 70% du référentiel obtenu, argent dès 80% et or pour 90% et au-delà. Ces niveaux rendent possible l’évaluation des points positifs et les évolutions à prendre en compte pour l’amélioration de la performance environnementale et sociétale. Afin d’assurer l’impartialité et la qualité du process, la certification a été confiée à Socotec, acteur et tiers de confiance dans la certification.

Manager la performance collective dans des situations hors normes

Walter Automobiltechnik fait appel au contrôle qualité automatisé de Creaform

Le fournisseur de systèmes de modules métalliques pour l’industrie automobile, Wat, est spécialisé dans les composants soudés complexes comme les cadres de motos et les supports moteurs. Son client principal, BMW Group, lui commande des cadres de motos, des barres de torsion et le support moteur pour la nouvelle Mini Cooper SE entièrement électrique.

Le scanner optique monté sur robot MetraSCAN-R mesure pour Wat de manière entièrement automatique des structures tubulaires complexes contenant de nombreux points de raccordement avec l’extérieur. 90 % des caractéristiques ne peuvent être rectifiées ultérieurement et entraîneraient un arrêt immédiat de la chaîne si la pièce n’était pas conforme. La galvanisation à haute température nécessaire nécessite la rectification de ces caractéristiques à la main, en raison du processus. L’assurance qualité de la pièce fabriquée doit être donc réalisée dans un temps de cycle défini par une mesure à 100 % de la production de série. Pour chacun des cadres fabriqués, un rapport de mesure et une numérisation 3D sont enregistrés à des fins de traçabilité.

Tommy Laukdrej, directeur du contrôle de la qualité chez Wat, témoigne : « Nous avons deux cellules de métrologie automatisées avec des robots de manipulation Panasonic et un système Creaform composé du scanner MetraSCAN-R, du système de caméra optique C-Track, et du logiciel de numérisation VXelements. Pour le contrôle des résultats de mesure, nous avons choisi le logiciel PolyWorks car nous l’utilisons déjà depuis plus de 10 ans et en sommes très satisfaits. Cette solution de mesure nous convient très bien : elle est facile à utiliser, couvre un espace de mesure très vaste et avec une grande précision. La mesure se fait indépendamment de l’exactitude du robot. Pour nous, ce système constitue l’avenir du contrôle qualité et de l’assurance qualité automatisés, et sera sans aucun doute utilisé chez Wat pour tout futur projet à degré élevé d’automatisation ! »